En emploi
Quels sont les droits des personnes épileptiques en matière d’emploi?
Bien que notre société soit mieux éduquée en ce qui concerne l’épilepsie, il arrive que des personnes épileptiques soient confrontées à de la discrimination ou à une sous-utilisation de leurs compétences. En vertu de la Charte canadienne des droits et libertés, il est interdit à un employeur de faire de la discrimination en raison d’une déficience physique comme l’épilepsie. Par ailleurs, toutes les provinces et territoires du pays se sont dotés d’une législation ayant pour objectif de protéger les droits énumérés dans la Charte canadienne des droits et libertés . Toute personne qui se croit victime de discrimination peut porter plainte à la Commission des droits de la personne.
Une personne épileptique peut-elle travailler?
La plupart des personnes qui ont l’épilepsie peuvent travailler et poursuivre une carrière enrichissante. Dans certains cas, même si des considérations de sécurité limitent certaines professions (par exemple : pilote d’avion), il reste un vaste choix de carrière à envisager.
Dans certains cas, les crises non maîtrisées, les effets secondaires des médicaments ou l’impossibilité de conduire un véhicule peuvent restreindre le choix en matière d’emploi. Toutefois, certaines personnes épileptiques ont surmonté ces obstacles en créant leur propre entreprise ou en choisissant un milieu de travail adapté. D’autres personnes ont utilisé leurs talents dans le bénévolat, dans des activités récréatives, des loisirs, ou encore, ont développé des talents artistiques.
Connaître vos droits
Une personne épileptique est-elle obligée de divulguer son épilepsie quand elle postule pour un emploi ?
Dans certaines provinces, la législation limite les examens avant emploi. L’employeur ne peut demander oralement ou par écrit des détails sur l’état physique d’une personne. La décision de divulguer son épilepsie à l’employeur éventuel appartient à la personne qui pose sa candidature.
Toutefois, avant de postuler pour un emploi, il est bon de s’informer à la Commission des droits de la personne pour connaître vos droits. Cela peut aider à évaluer les avantages et les inconvénients à divulguer son épilepsie. Par exemple, divulguer son épilepsie lors d’une demande d’emploi risque de donner trop d’importance à ce facteur, mais en contrepartie, il peut en résulter une certaine tranquillité d’esprit. Dans un autre exemple, dévoiler son épilepsie après avoir été embauché donne la possibilité de démontrer ses compétences mais l’employeur pourra en tirer la conclusion que la personne n’a pas été franche.
Pour aider à évaluer le meilleur moment où dévoiler son épilepsie au travail, un tableau de réflexion est disponible en cliquant ICI.
Qu’est-ce que le « devoir d’adaptation » ?
On appelle adaptation le processus par lequel un lieu de travail est modifié pour supprimer les obstacles que rencontre une personne ayant une déficience. En vertu de la Loi canadienne sur les droits de la personne et de divers codes provinciaux, un employeur a l’obligation de déployer des efforts raisonnables pour adapter le lieu de travail d’une personne ayant une déficience physique comme l’épilepsie. Cette adaptation peut simplement consister à modifier la disposition des meubles ou à permettre d’échanger un travail avec celui d’un collègue. Le Conseil canadien de la réhabilitation et du travail (CCRT) peut expliquer comment, grâce à une adaptation appropriée, la sécurité peut être accrue au travail.